mercredi 16 mars 2011

Centre d'accueil, un refuge



      Le centre Darna est l'un des rares centres d'hébergement de filles mères en Algérie.
      Ce centre de prise en charge de femmes victimes de violence et du code de la famille apporte une aide sociale.
      Madame la sociologue chargée des fonctions d'assistance
sociale et d'écoute au niveau du centre Darna, estime que le sujet des mères célibataires n'est pas nouveau au sein de notre société, mais son ampleur est dû à la culture du silence qui régit les rapports sociaux ainsi qu'à la défaillance de la communication au niveau de la cellule familiale.
«  Le changement qui s'est opéré au niveau de la société, la libération des moeurs, la précocité des rapports sexuels, le manque criant d'éducation sexuelle, sont entre autres les
facteurs qui favorisent la propagation de ce fait social face auquel il est urgent de réagir par l'adoption de solutions efficaces, comme l'instauration d'une loi qui protège la
maman et son bébé.

    La famille, aujourd'hui démissionnaire, est appelée à remplir son rôle dans l'accompagnement de sa progéniture et d'entretenir un terrain de communication susceptible de protéger les enfants de tous les dangers ».
    Les mères célibataires continuent à être stigmatisées et condamnées dans notre société, leurs enfants nés sous X sont encore moins à l'abri. Face à un problème sociétal pareil, il
devient urgent de réfléchir à l'adoption de lois pour la protection de cette frange marginalisée et de bannir
tous les préjugés qui retardent toutes formes d 'évolution au sein de notre société.



L'abandon de l'enfant, une décision pénible

    L'abandon de l'enfant n'est pas une décision facile à prendre dans le cas d'une mère célibataire, mais dans une grande majorité des cas, cette perspective s'impose à la mère
même si au départ elle s'entête à vouloir garder son bébé.
   En effet, être seule et avoir à sa charge un enfant issu d'une relation clandestine n'est guère une sinécure au sein de notre contexte, ce qui rend la vie difficile à la mère.
   Si dans certains cas, des mères célibataires ont pu regagner la demeure familiale après avoir accouché, leur réinsertion s'est faite au prix de l'abandon du bébé, témoin d'un grave délit.
    Les spécialistes affirment que la perspective de l'abandon
de l'enfant, douloureuse épreuve pour la mère et frustrante
étape pour le bébé, est souvent l'échappatoire, car il est
impossible pour une femme seule de lutter contre un contexte social répressif qui lui ôte tout  droit à une existence digne.
   Reconnue coupable, elle ne peut que se plier à la volonté des siens.

   Aucune loi n'évoque le statut de la mère célibataire ni dans
le code de la famille, encore moins dans la constitution.
  Cela est dû à la honte qui entoure le tabou ainsi que l'application de la Charia qui ne donne aucun droit aux
enfants nés sous X, ni aux mères filles.
  Concernant la reconnaissance paternelle par l'accomplissement du test ADN, l'avocate s'appuyant sur
l'article 40 du code de la famille, ajoute que :

« le test ADN n'est appliqué que dans l'unique cas où le couple marié voudrait confirmer la paternité de l'enfant.

   Le cas échéant, en l'absence de contrat de mariage ou de la Fatiha et en se référant à la Charia, la mère n'a aucun droit pour emmener le père illégitime à reconnaître l'enfant ».
   Les mères célibataires continuent à être stigmatisées par
la Société, leurs enfants, nés sous X, n'ont aucun droit
et parfois, même pas de noms et ceci à cause de l'injustice
qui apparaît déjà clairement dans le code de la famille qui
institutionnalise une sous-citoyenneté des femmes.
« TRAITER radicalement ce fait sociétal passe d'abord par
l'initiation de larges campagnes de sensibilisation visant à
faire dissiper les préjugés sur ces victimes, à instaurer une communication familiale notamment, à appeler à une
éducation sexuelle et inciter à une révision du code de la
famille dans lequel des lois claires qui protègent la mère-fille ainsi que son enfant doivent être adoptées » poursuit l'avocate.

LE DRAME DES MERES

      Le thème des mères célibataires au sein de notre société régit par le diktat du silence est un sujet d'une importance capitale qui prend une ampleur considérable. Evoquer le
sujet en toute ouverture en touchant aux angles les plus négligés, n'est-il pas tenter de mieux le cerner pour mieux lui trouver des vraies solutions radicales ? 
  
    Certes, cette frange de la société largement marginalisée, est victime d'une sévère condamnation sociale qui lui vaut une condition d'existence misérable.          Son statut est flou au sein de notre communauté, ce qui nécessite réellement que l'on se tourne vers la question par l'analyse minutieuse.
   Au sein d'un établissement de Bir Khadem, dans une chambre assez spacieuse, quatre jeunes femmes étaient en train de vaquer à leurs occupations journalières. L'esprit tourmenté par le poids de la souffrance, ces femmes avaient pour trait commun la détresse, une détresse profonde et
insupportable dans un contexte rigoriste.
   En effet, les quatre femmes étaient toutes des mères célibataires qui trimballaient avec elles chacune son histoire et une souffrance terrible. Livrées à elles-mêmes,contraintes d'affronter et d'assumer une réalité des plus dures.
   Elles attendent aussi la délivrance qui n'en est pas une,
puisqu'une fois le bébé mis au monde, une longue et interminable lutte contre toute une société s'impose.
   Nadia, jeune mère-fille âgée de 25 ans enceinte de huit
mois, en relation depuis 7ans avec un homme qui lui a
promis monts et merveilles, s'est retrouvée seule face à une grande responsabilité. Délaissée par un géniteur qui a fui lâchement sa responsabilité.    Nadia se trouve actuellement comme de nombreuses jeunes femmes algériennes, envahie d'incertitudes, confrontée à une situation ardue empreinte de confusion.

   Comment réagir lorsqu'on se retrouve enceinte, dans un
contexte intolérant, contrainte d'endosser la responsabilité d'être précocement mère et devoir de surcroît trouver un moyen pour se tirer d'embarras avec un minimum de dégats.
     Quel avenir nous réserve le destin ?
     Comment affronter les autres ?
     Qu'adviendra-t-il de l'enfant ?
     Comment supporter la fuite abjecte de l'amant qui
      promettait tant de bonheur?
          Comment assumer sa responsabilité ?

FEMMES ABANDONNEES

Il est communément considéré dans le milieu arabe que
c'est à la femme de satisfaire son mari et de prendre soin
de lui sur tous les plans.
Mais au jour d'aujourd'hui, le monde a changé.
En effet, la femme arabe est sortie vers le monde extérieur
et a pu prendre conscience de ses droits comme de ses
devoirs.
Dans la période des fiançailles, l'homme arabe fait tout
son possible pour plaire à la femme de sa vie avec les beaux vêtements portés à son honneur et les mots qui flattent ; mais après quelques mois de mariage, tout cet intérêt porté à son
attention à tendance à se dissiper peu
à peu, en oubliant le
proverbe arabe qui dit que : 
La femme est une
lumière à son bien aimé et du feu envers celui qu'elle déteste.
       A nos lecteurs, mariés (ou futurs mariés), vous avez  choisi cette femme avec conviction, pour le meilleur et pour le pire,comme énoncé par beaucoup de religions, dans le but de construire une famille solide, pleine d'amour et d'affection
représentant l'essence de la continuation de cette relation.
       Il est donc déconseillé de jouer cette relation sacrée par
ignorance et surtout par négligence. Chers lecteurs, l'Islam a demandé de préserver avec force la relation conjugale.
       Les préceptes concernant l'homme musulman envers sa femme sont multiples mais en ces quelques lignes, on en citera quelques uns :
1)  Le prophète (pbAsl) confirme que celui qui ne prend pas soin de son épouse sera puni
sévèrement:
« Personne ne viendra le Jour du Jugement avec un péché plus énorme que l'ignorance de son épouse...
2)  Soyez francs avec elle, tel un livre ouvert, car l'Islam ordonne de dire la vérité même si elle estamère.
3)  Il faut la chérir tout le temps et prendre soin d'elle
le mieux possible, car quand la femme est comblée, elle peut beaucoup donner à l'homme
et donc à sa famille. Sachez que chaque parole tendre envers elle est comme une goutte de miel.
4)  Il ne faut jamais la reprendre en public, même si elle commet des petites bévues. Gronder l'autre devant les gens est le début de l'enterrement de l'amour. En revanche, dès que l'occasion se pré-sente, flattez là devant eux avec des mots de remerciement pour tout ce qu'elle est en train de faire pour le bien de la famille.
5)  Ne la comparez pas à une autre car elle sera très agressive avec vous.
6)  Il est important qu'elle ressente qu'elle a bien lapremière place dans votre coeur, et non pas qu'elle vienne après les « Personnes VIP » du travail ou autre.
7)  Il ne faut pas donner trop d'importance aux choses insignifiantes, car elles détruisent plus qu'elles ne construisent.
8)  Assistez votre conjointe dans les différentes tâches qu'elle est obligée de faire à la maison, car il ne faut jamais avoir honte d'aider la mère de ses enfants.
9)  Soyez propre, car comme dit le Hadith du Prophète (sbAsl): « La propreté vient de la foi,et la saleté vient du démon ». Il faut savoir que si il y a une chose qui repousse la femme, c'est bien la négligence au niveau de l'hygiène.en effet, les jolis mots seuls ne suffisent pas.
  
10) Votre vie sexuelle commune doit-être tout
              simplement le résultat d'un jardin bien entretenu.
             Une vie commune de qualité est faite de complicité
             et de partage.

11)  Essayez de subvenir à ses besoins dans la limite de vos moyens.

12) Quand elle vous parle, donnez-lui toute l'attention possible. Cela fait partie de la politesse élémentaire.
  Ne pas oublier que ces conseils valent pour la femme comme pour le mari.